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FORMATION

Si le dessin du couvre-manche de votre bâton est demeuré imprimé dans la paume de votre main après votre dernière partie en compétition ou si votre estomac se noue quand la pression est forte, ne vous tracassez pas. C’est qu’il n’est pas rare que l’on tienne son bâton plus serré et que notre élan ne soit pas tout à fait orthodoxe dans des situations corsées.

« Lorsque la nervosité s’installe, l’élan, la prise du bâton, le langage corporel et l’attitude par rapport à chaque coup à exécuter changent tous. C’est dumoins le cas pourmoi », explique Alice Donaldson, championne féminine de 2007 du Glencairn Golf Club, un établissement de ClubLink à Halton Hills, en Ontario. Donaldson, qui joue au golf depuis sept ans et qui a tout de suite participé à des tournois, se décrit comme « compétitive »,même quand elle joue pour s’amuser avec son mari et ses amis. Son expérience l’aide à garder son sang-froid quand la compétition fait rage.

De son côté, Warren Clunie joue au golf depuis 25 ans. Au cours de cette période, il a ravi quatre championnats de club, y compris le titre l’an dernier au Cottonwood Golf and Country Club, près de Calgary. GOLF CANADA|JUIN 2008 47 ILLUSTRATION : JOEL CASTILLO /

« Je dirais que l’adrénaline est un facteur clé, soutient-il. Il est facile d’expédier la balle 10 verges plus loin que vous le feriez normalement avec tel fer tout simplement parce que l’adrénaline coule. Il est aussi très facile de se laisser emporter par la situation. »

À en juger par leurs succès, Donaldson et Clunie sont passés maîtres dans l’art de gérer le stress. Les joueurs qui laissent leur jeu se détériorer sont ceux qui sont distraits par des éléments non pertinents à la tâche, selon la spécialiste Dana Sinclair, de Human Performance International, à Toronto, qui est également psychologue du programme de l’équipe nationale de la RCGA et qui s’occupe particulièrement de performance.

« En règle générale, avance Sinclair, ces joueurs commencent à penser aux résultats, au score, à ce qu’ils veulent éviter. Au contraire, lorsqu’ils sont calmes et détendus, ils se concentrent davantage sur les éléments pertinents à la tâche. La pression affecte les gens de manières différentes. Je dirais que c’est une affaire individuelle. Certaines personnes sont naturellement portées à demeurer calmes, détendues et patientes. Mais ce n’est pas le cas d’autres individus, et ils se mettent rapidement à faire des choses qu’ils ne feraient pas normalement. »

Selon Sinclair, les golfeurs de compétition ont cette capacité d’analyser leur jeu et d’identifier les situations qui leur causent normalement des ennuis, que ce soit sur le tertre, sur le vert ou entre les deux. Une fois cette évaluation complétée, elle conseilleaux golfeurs d’identifier un ou deux « repères de performance », comme elle les appelle. Ainsi, ils réagiront de la même façon chaque fois qu’ils seront confrontés à ces situations.

« Il faut déterminer ce qui a tendance à aller de travers dans ces situations, poursuit Sinclair, et à ajuster ses repères en conséquence. Il y a certaines situations où, quelle que soit la pression, vous allez vous en sortir très bien. Ne perdez pas votre temps à penser à ces éléments parce qu’ils viennent naturellement. Mais il y a peut-être un type de coup, un bâton ou une situation qui vous fait perdre vosmoyens. Soyez attentif à ces éléments et ne vous en faites pas avec le reste. »

Pour certains golfeurs, le point chaud est peut-être quand ils se présentent sur le tertre. En raison de la pression, ils peuvent modifier la mécanique de l’élan, ce qui résulte en des coups décentrés qui atterrissent dans le bois, ce qui complique encore plus le deuxième coup.

« Certains se trouvent dans l’ennui quand ils tiennent un bois 1 dans leursmains, de dire Sinclair. Ils sont dans l’incertitude mais ils savent que tout ira bien s’ils frappent la balle d’aplomb vers un cible prédéterminée. Dans ce cas, se concentrer sur la cible est le repère de performance. »

Chez Clunie et Donaldson, ce sont les coups roulés qui ont posé problème au fil des ans.

« C’est pourquoi je travaille beaucoup mes coups avec un cocheur en mains, raconte Clunie.Si vous logez la balle tout près du trou, vous n’avez pas de souci à vous faire avec le roulé à exécuter. »

« Je ratais des roulés que normalement j’aurais réussi »,explique Donaldson, qui se qualifie elle-même de « moyenne » en ce qui concerne le jeu sur les verts. « Je crois que c’est parce que ma tête ne demeurait pas immobile, ajoute-t-elle. J’étais pressée de voir où la balle allait aboutir. Je tenais mon bâton probablement beaucoup plus serré. De toute évidence, je n’étais pas détendue. » Dans son cas, les clés de la performance consistent à ne pas bouger la tête et à relâcher son emprise sur lemanche.

Clunie dispose déjà d’un truc mental qu’il utilise sur les verts. « L’une des dernières choses que je fais tandis que je me prépare à exécuter un coup roulé consiste à tenir le bout de mon fer droit sous le renflement de ma main, dit-il. J’imagine que c’est comme si je le verrouillais.» Il ajoute qu’il est important d’accepter que rien ne va plus afin d’affronter le problème et de rebondir quand il se manifeste.

« Il faut comprendre que l’on va frapper de bons et demauvais coups. Apprendre à accepter les mauvais coups est utile quand la pression est forte. »

Sinclair est d’accord, elle qui affirme que les repères de performance sont conçus pour maximiser la performance lors de situations tendues, avance Sinclair. « Pour certains golfeurs, la prestation sur les verts laisse à désirer par rapport à d’autres parties de leur jeu. Tant que vous tirez le meilleur de vous-même dans ce domaine, vous ne pouvez demander guère plus », dit-elle.

« Si l’on joue à la hauteur de ses moyens, la satisfaction est garantie, que l’on soit un golfeur d’élite ou du dimanche », dit Sinclair.

 


 

 

 
 
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